La couverture nuageuse se déchire et laisse apparaître les sommets enneigés de la Cordillère Darwin. Notre vol a duré trois heures et nous nous attendons au pire avant d’atterrir à Ushuaia, Terre de Feu. Ici, les vents sont violents, et seuls les pilotes expérimentés sont habilités à piloter sur cette ligne du bout du monde. Déjà, les premiers soubresauts se font sentir et nous nous accrochons solidement à nos sièges. Soudainement, l’avion tangue de droite à gauche et nous soulève quelques secondes. Des cris s’échappent entre nos dents crispées. Heureusement nous ne sommes pas les seuls … L’approche chaotique dure de longues minutes et c’est avec une grande ferveur que nous applaudissons tous les pilotes lorsque les trains d’atterrissage touchent enfin terre.
En repassant par Ushuaia, nous faisons un crochet par l’alliance française, où Stéphane nous fait une proposition alléchante : une fondue au chocolat qui célèbre la fin de l’année pour les élèves. Finalement, nous pourrons bien retarder le départ d’une journée… L’ambiance y est très chaleureuse, et notre venue fait pratiquer le français aux élèves d’Ushuaia. C’est avec un grand plaisir que nous partageons ce moment avec eux. Un grand merci à toute l’équipe de l’Alliance : Stéphane, Coralie et Aurélie ainsi qu’à tous les élèves ! Le lendemain, nous sommes invités à prendre un café chez Sandra. Nous repartons avec un cadenas pour nos vélos, une délicieuse confiture d’orange et deux bières Cape Horn, made in Terre de feu par Mauricio, son mari. Nous avons du mal à la quitter, et c’est avec un sentiment mitigé de tristesse et d’excitation que nous prenons la route, pour de bon.