dimanche 30 novembre 2008

Ushuaia (21-23 Nov. 2008)

La couverture nuageuse se déchire et laisse apparaître les sommets enneigés de la Cordillère Darwin. Notre vol a duré trois heures et nous nous attendons au pire avant d’atterrir à Ushuaia, Terre de Feu. Ici, les vents sont violents, et seuls les pilotes expérimentés sont habilités à piloter sur cette ligne du bout du monde. Déjà, les premiers soubresauts se font sentir et nous nous accrochons solidement à nos sièges. Soudainement, l’avion tangue de droite à gauche et nous soulève quelques secondes. Des cris s’échappent entre nos dents crispées. Heureusement nous ne sommes pas les seuls … L’approche chaotique dure de longues minutes et c’est avec une grande ferveur que nous applaudissons tous les pilotes lorsque les trains d’atterrissage touchent enfin terre.


Enfin, nous déballons nos vélos de leurs cartons et découvrons avec plaisir les messages des parents d’Olivier (voir vidéo en fin de message). Les premiers curieux nous interpellent et après trois heures de montage et rangement, nous nous élançons pour nos premiers coups de pédale vers Ushuaia. Après un rapide passage au centre ville, nous nous dirigeons vers le parc national de Terre de Feu pour y camper. Le lendemain, nous allons au bout de la route nationale 3, pour commencer réellement la Géoroute Andine. Alors que pour la plupart, Ushuaia est l’étape finale de leur parcours, elle sera pour nous le début d’une grande aventure, arrosé comme il se doit par une pluie battante.


En repassant par Ushuaia, nous faisons un crochet par l’alliance française, où Stéphane nous fait une proposition alléchante : une fondue au chocolat qui célèbre la fin de l’année pour les élèves. Finalement, nous pourrons bien retarder le départ d’une journée… L’ambiance y est très chaleureuse, et notre venue fait pratiquer le français aux élèves d’Ushuaia. C’est avec un grand plaisir que nous partageons ce moment avec eux. Un grand merci à toute l’équipe de l’Alliance : Stéphane, Coralie et Aurélie ainsi qu’à tous les élèves ! Le lendemain, nous sommes invités à prendre un café chez Sandra. Nous repartons avec un cadenas pour nos vélos, une délicieuse confiture d’orange et deux bières Cape Horn, made in Terre de feu par Mauricio, son mari. Nous avons du mal à la quitter, et c’est avec un sentiment mitigé de tristesse et d’excitation que nous prenons la route, pour de bon.