samedi 25 juillet 2009

Et maintenant, que va-t-il se passer ?

Et maintenant, que va-t-il se passer pour nous ? Nous sommes à Cusco depuis deux jours, et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça cogite dans nos têtes. Nous explorons toutes les pistes possibles, nous suivons les instructions (souvent contradictoires) des locaux, mais surtout, nous tentons par tout moyen de ne pas rester sur cette terrible désillusion, due à un gros coup de malchance.

Avant toute chose, il est important de réfléchir à chaque scénario possible, et de s’organiser en fonction de chacune d'eux. Il est existe quatre :

- La première, les vélos ont été acheminés à Cusco. Depuis hier, nous faisons le tour des ateliers de réparation de vélos, dont nous connaissions déjà le plus fameux de Cusco (nous avions fait réparé mon porte bagage avant, ruiné en arrivant à Cusco). Au cas où ils voient passer des pièces si particulières de nos vélos, ils nous tiendrons au courant (moyennant récompense ...). Nous avons également eu le soutien du consul honoraire de France à Cusco, qui nous a garanti de faire pression sur la police. Malheureusement, j'ai vu la police péruvienne à l'oeuvre, je ne crois pas du tout en cette solution... Enfin, nous nous sommes rendus ce matin au marché des affaires volées, malgré les objections des locaux. A part une bonne expérience, nous ne les avons pas vu, trop tôt certainement. En tout cas, les graines sont semées à Cusco, et nous attendons qu'elles germent.

- La deuxième, les vélos sont toujours là-haut, cachés dans la communauté. Nous avons tissé un contact avec un chauffeur de taxi qui passe couramment dans le coin. Moyennant récompense, il va tenter de les localiser. Nous repasserons dès demain dans le village de notre malchance, et nous demanderons à un autre chauffeur de taxi de faire son enquête. Durant les cinq jours qui suivrons, nous laisserons décanter la situation en allant marcher à Choquequirao, cité inca exceptionnelle dont le nom signifie "Berceau de l'or", d'un grand intérêt pour nous.

- La troisième, nous ne retrouvons pas nos vélos... Nous avons alors possibilité d'en acheter. Malheureusement, la taille moyenne des péruviens est ... environ deux têtes de moins que moi, et les vendeurs de vélos nous ont ri au nez lorsque nous leur avons demandé s'ils avaient des cadres à ma taille ... En plus, ils nous proposent des prix hallucinants pour des épaves. Nous ne sommes pas des plus optimistes pour cette troisième possibilité.

- Enfin, la quatrième, nous continuons en marchant, en sac à dos, aussi loin que le temps nous le permette. En effet, nous devons être à Lima avant le 22 août, car nous avons rendez-vous avec un glaciologue de l'IRD qui doit nous emmener avec lui en mission et nous faire découvrir comment il suit l'évolution de la fonte des glaciers tropicaux. Si les choses n'évoluent pas favorablement dans notre recherche, nous nous orienterons probablement vers cette dernière solution, en esperant rallier Nazca à pied.

En attendant, nous allons tenter d’oublier temporairement nos déboires en allant nous isoler dans la jungle péruvienne, à l’assaut de Choquequirao, en compagnie d’une mule et de son muletier. Dès notre retour, nous en saurons plus, et nous vous tiendrons au courant.

Pour finir, nous tenosn à vous remercier pour tous vos messages de soutien qui nous font vraiment chaud au coeur !