jeudi 24 septembre 2009

Chercheur en hydrologie-hydrogéologie

Thomas




Motivation initiale

Thomas a eu la chance de suivre un cours de géologie d'une semaine sur le terrain, dans le Puy-de-Dôme, lorsqu'il était au lycée. Ce cours était passionnant. Cependant, Thomas avait initialement choisi la médecine. Suite à un échec au bac, il a finalement choisi géologie à l'université l'année suivante, et ne l'a pas regretté.



Formation

Formation universitaire. Licence de géologie à Cergy, Master à Paris 6 dont la première année en échange CREPUQ (équivalent de Erasmus, mais au Québec) à l'UQAM (Université du Québec à Montréal). Spécialisation en hydrologie la seconde année de Master et stage à Chambery. Puis doctorat à Paris 6 spécialisé en hydrologie des salars, comprenant du terrain en Bolivie.



Métier

Maître de Conférence (c'est à dire enseignant à l'université et chercheur) dans le laboratoire EGID à l'Université de Bordeaux. Actuellement en détachement à l'IRD (Institut de Recherche pour le Développement, http://www.ird.fr/) à Lima au Pérou.



Activité actuelle

L'hydrologie est la science qui étudie le cycle de l'eau, c'est à dire les échanges entre l'atmosphère, la surface terrestre (continents et océans) et le sous-sol (Pour plus de détails, voir cet article: hydrologie). L'hydrogéologie cible plutôt les écoulements souterrains. Cependant, un chercheur hydrologue a de bonnes notions d'hydrogéologie et vice-versa, car il doit avoir une vision globale de tous les processus hydrologiques. Pour les métiers appliqués, la différence de compétences est souvent plus marquée.


Un hydrologue étudie le cycle de l'eau à l'échelle d'un bassin versant (bassin délimité par toutes les lignes de crête dont les eaux alimentent le même exutoire). L'hydrologue quantifie les transferts en eau et les temps de résidence entre les différents réservoirs.

A l'IRD, Thomas travaille sur l'évolution des glaciers de la Cordillère Centrale (glaciers du Pérou, de l'Equateur et de la Colombie). Au Pérou, cette étude cible le glacier Shullcon (voir l'article associé d'une mission terrain). Concrètement, la recherche de Thomas s'organise ainsi:

1. Acquisition de données

  • météorologiques (quantification de la pluie, de la neige)
  • hydrométriques (hauteur d'eau des rivières, débit)
  • avancée/recul du glacier grâce à des données satellites et des données topographiques (où se situe le front du glacier ?)

2. Traitement des données pour les inclure dans un modèle. Il s'agit d'établir une base de données.

3. Elaboration d'un modèle hydrologique à partir des données collectées. Ce modèle décrit le comportement du/des glacier(s) actuellement et est utilisé pour évaluer le futur de ces glaciers.

Ce type d'étude est primordial, puisque les glaciers de la Cordillère sont les ressources en eau des pays environnants, ainsi que celle de la forêt amazonienne. De plus, les résultats de cette étude, comparées et associées aux études similaires effectuées dans le monde, permettent d'avoir une meilleure connaissance de l'évolution du climat global et local.